SPOILERS! SPOILERS! PLEIN DE SPOILERS PARTOUT!!!! Voir jusqu’au chapitre 29 avant de lire!
Les élucubrations de la critique…
J’avais l’impression de m’être un peu emballée la semaine dernière, 16000 signes sur 40 minutes de fiction… cela me semblait beaucoup… Et puis peut-être avais-je forcé les choses: j’adore l’analyse mais la sur-interprétation me court sur le haricot. C’est une triste position à tenir en 2018, car cela me place pile au milieu d’un désaccord critique. Je m’explique: (et promis d’ici quelques paragraphes on se remet à parler de The Good Place)
D’un côté il y a ceux qui trouvent la sociologisation de la critique problématique et m’abasourdissent avec leur désintérêt pour les résonances « politiques » des oeuvres qu’ils regardent. Une position particulièrement dérangeante car cela les rend aveugles à tout un tas de phénomènes qui, à l’insu de notre plein gré, transforment nos regards: on a tous grandi avec une fiction en grande partie hétéronormative, pataugeant dans le male gaze et qui a nourri nos biais implicites en faveur des visages blancs. Vous remarquerez que The Good Place est innocente de ces péchés. Un parti pris de son créateur, un homme blanc hétérosexuel, ce qui pourrait échapper à quelqu’un qui n’accorde pas de valeurs à ces questions-là.
Pour compliquer ma vie, de l’autre côté il y a une autre faction qui me fatigue, ceux qui s’obstinent à réduire leur regard critique à une lecture littérale (parfois) injuste d’un ou de quelques éléments de l’oeuvre… Genre Avengers 2 dit que les femmes sans enfants sont des monstres (vous n’étiez pas au courant? J’ai justement expliqué dans le tout premier podcast de ce site :Whedon et les féministes !, pourquoi je suis résolument hostile à cette interprétation… et non ce n’est pas parce que je pardonne tout à Whedon). On peut aussi mentionner l’opinion qui était très à la mode sur Twitter il y a quelques mois, sur le fait que Friends est grossophobe et homophobe. Je n’ai aucun souci à ce que l’on réfléchisse à ces questions-là, et qu’on mette les auteurs face à leurs responsabilités sur les population qu’il se permettent de stigmatiser. Mais je trouve les deux épithètes malheureusement radicaux et manquant cruellement d’une nuance nécessaire vu la prévalence de ces stigma encore aujourd’hui. J’avais d’ailleurs mentionné dans un autre podcast que vous trouverez sur ce site (Il Faut Qu’on Parle #10 – Friends) mon inconfort avec la récurrence de la « gay fear » dans les épisodes de cette sitcom que je continue à adorer. Mais je me gardais bien d’assigner une homophobie générale à une série qui, à mon avis, reflétait malheureusement avec beaucoup de justesse les moeurs de masculinité des années 90. Bref, j’aime me poser des questions sur le sous-texte philosophique, éthique et social d’une oeuvre. Mais je n’aime pas oublier sa complexité en chemin. Et je ne voudrais pas contorsionner The Good Place en quelque chose qu’elle n’est pas, pour le bénéfice de mes théories.
Pour éviter la casse, j’aime surtout faire entrer dans l’équation quelques critères qui sont trop souvent laissés sur le bas côté de l’autoroute de l’opinion. Tout d’abord la question du point de vue d’une oeuvre : elle peut choisir de montrer des comportements problématiques sans pour autant les cautionner. Je me pose également la question du point de vue des auteurs (dans le sens le plus large possible du terme), leur donnant le bénéfice du doute quant à ce qu’ils ont décidé de traiter comme facette de leur sujet, en prenant en compte leur approche, leur sensibilité, leur vécu mais aussi leur représentativité… J’ai effectivement moins d’indulgence avec les artistes qui ressassent des thématiques omniprésentes depuis la nuit des temps. En gros les problèmes de nos chers (vraiment je les aime) hommes hétérosexuels blancs cisgenres m’intéressent moins car je on les connais un peu par coeur. Ils ont le désavantage d’avoir des millénaires d’artistes ayant avant eux creusé les sillons de l’hétéronormatif, du male gaze et dans notre occident les problématiques de blancs. Cela ne veut pas dire qu’il ne reste rien à dire mais si vous voulez que j’admire l’oeuvre d’une personne issue de ce privilège qui ne s’intéresse qu’à ce privilège, vous avez interêt à me soumettre quelque chose qui ne va pas juste m’offrir un best of des poncifs en la matière. Ce que Mike Schur évite incroyablement bien dans The Good Place d’ailleurs.
Pour vous donner un autre exemple, et vous prouver que je ne suis pas sectaire, je considère que le magnifique, sublime et transcendant Phantom Thread est arrivé parfaitement à DIRE quelque chose de nouveau sur le sujet pourtant éculé du terrible artiste. J’y ai vu des choses qui m’ont surprises, transportées, touchées… Je me suis fortement identifiée aux personnages, en particulier à l’homme et j’ai la conviction que Paul Thomas Anderson a largement dépassé l’étroitesse de son expérience personnelle pour penser et réaliser ce film. Pourtant certains de mes critiques préférés aux Etats-Unis ont reproché au film de se complaire dans un portrait de l’homme-artiste-tyran qui glamoriserait ses offenses au nom de son art. Cette lecture est pour moi primaire, épidermique et tout simplement fausse (voir ma vidéo au sujet du film… promis ce post n’est pas qu’une longue excuse pour de l’auto-promo). Pour vous donner un autre exemple, certains ont regretté les choix de Ryan Coogler dans Black Panther, un film qui malgré son grand succès n’a pas fait l’unanimité, notamment au sein de la diaspora africaine dans le monde. Dans ce cas pourtant, vu le manque historique de représentation, son approche ne pouvait qu’être lacunaire et je suis heureuse qu’il ait choisi de s’intéresser à ce à quoi IL était personnellement sensible dans cette histoire (J’ai écrit plus de 40000 signes pour Les Écrans Terribles à ce sujet #Enjoy).
Le critère qui est pourtant le plus décisif dans la relativisation de mon regard analytique est artistique. Je me dis que je ne risque pas trop d’être à côté de la plaque, si je prends en compte les mystères du processus créatif. Je n’excuse pas la paresse intellectuelle mais j’accepte que la création ne soit pas un processus rectiligne. Je viens d’ailleurs d’entendre Christopher McQuarrie au sein d’un podcast de 6 h sur Mission Impossible – Fallout professer la vérité suivante:
« When you’re on the internet, you’ve never made a movie, it’s really easy to look at the whole thing logically and say what you would have done.
Here’s your one mistake: You’re using logic! That’s not what the movie business is!
You’re out of your forking mind if you think that this is a logical process.
If it was all movies would suck. »
J’ai immédiatement décidé d’inclure cette citation à mes cours d’écriture.
De peur de me répéter, laissez-moi insister pourtant : il n’est pas question d’être indulgent face à la complaisance. Non! Mais il est important d’accepter une oeuvre pour ce qu’elle est et ce qu’elle tente d’être plutôt que ce que nous aurions voulu qu’elle soit. Et d’éviter d’être à tout prix des inspecteurs des travaux finis de la fiction, qui préfèrent ergoter sur ce qu’il manque plutôt que de regarder ce qu’il y a. Je ne dis pas que c’est facile, moi aussi quand je n’aime pas quelque chose j’ai bien du mal à ne pas me complaire dans l’arrogance du procès d’intention. Mais quand j’aime quelque chose comme The Good Place, je souhaite encore plus être juste dans mon regard, car je ne souhaite pas juste admirer cette série, mais apprendre d’elle.
J’espère que vous m’excuserez cette longue digression pré-épisode. A l’aube de 3ème papier sur la même série en autant de semaines, j’avais besoin de mettre au clair mon approche critique personnelle. Que j’assume d’ailleurs plus que jamais, car après avoir cru m’être fourvoyée en laissant libre court à ma logorrhée écrite, j’ai découvert en regardant l’épisode 3.03 The Brainy Bunch que, comme on dit en américain, j’étais right on the money! L’épisode a confirmé par exemple l’importance de la question de la responsabilité dans la saison. Mais je vous rassure, je ne vais pas passer cette chronique à vous expliquer pourquoi j’avais raison. Non, cette semaine j’ai envie de parler d’autre chose, cette semaine j’ai envie de parler d’amour!
Le Thème de la semaine
L’amour est au coeur de la proposition de la série. Ces quatre humains, ce démon et cette encyclopédie vivante n’étaient que l’ombre d’eux-mêmes avant de s’aimer. Et pas question de réduire ici l’amour à une définition parcellaire. Je me souviens, durant mon adolescence, de débats interminables sur la différence entre l’amour et l’amitié. Du haut de mes 38 ans (tout juste… c’est aujourd’hui… car j’ai la chance de partager mon anniversaire avec Eleanor… si si, revoyez l’épisode 8 de la saison 1) ce débat me semble d’une naïveté dangereuse. Cela fait bien plus de 20 ans que je sais et que je dis haut et fort que j’aime mes amis d’amour, mais quand je pense aujourd’hui à ce désir de catégorisation de l’affection humaine, je réalise que c’est le symptôme d’un mal bien plus profond, un besoin de tout étiqueter, qui n’est rien d’autre qu’un désir de contrôle.
C’est, je crois, exactement ce qui paralyse Chidi, la peur de l’incontrôlable qui le pousse à ne pas pouvoir prendre de décisions et en cas de doute préférer s’extraire de l’équation. Malgré leurs différences, c’est finalement un réflexe que Eleanor partage. Elle emballe généralement son extraction à elle de commentaires désobligeants qui donnent l’impression qu’elle s’en fout, mais on parle de la même chose : la peur de l’engagement. Or l’amour est un engagement de taille, qui nous promet toutes les vulnérabilités sans garantie de retour sur investissement, ou plutôt c’est ce que nous nous sommes entraînés à penser. Je crois, au contraire, que d’aimer une personne, sentimentalement, humainement ou intellectuellement, est un bénéfice net. En réalité je trouve que c’est bien plus dur d’être aimé… mais ça c’est un sujet pour une autre fois.
Eleanor et Chidi n’en sont qu’au balbutiement de leur affection mutuelle, et la présence de Simone fait presque figure de bonne aubaine. Ils risqueraient d’être autrement plus inquiets s’ils soupçonnaient la dimension que peut prendre leur attachement. En l’état ils sont déjà assez sur la défensive. Eleanor joue presque la carte de l’honnêteté émotionnelle en demandant à Chidi de continuer les cours particuliers. Cependant elle ne va pas jusqu’à admettre que c’est le manque de proximité avec Chidi qui l’inquiète. « I feel like last week, I had my own personal ninja master, and now I’m taking Tai Chi with a bunch of farting housewives. », avoue-t-elle. Cette réplique ressemble plus à une complainte égocentrique qu’à une déclaration d’affection. Elle fait pourtant ce qu’elle peut, on sait qu’elle a très peu d’expérience avec les relations humaines. Nous arrivons donc à la question de la semaine : que sommes-nous prêts à faire par amour?
La question philosophique avec un grand Q
La cas d’Eleanor et Chidi, bien que terriblement touchant, reste timide. Eleanor se fait violence en essayant à deux reprises de convaincre, de façon vaguement détournée, Chidi de ne pas s’éloigner d’elle, mais surtout en faisant son possible pour ne pas étrangler Trevor (Adam Scott) qu’elle trouve vite insupportable, mais cela reste à hauteur humaine. Malgré l’extrême puissance émotionnelle du soupçon de tristesse dans le regard de Kristen Bell, on doit admettre que sa situation est bien moins spectaculaire que celle de notre autre paire d’aventuriers du sentiment : Michael et Janet. Eux transgressent toutes les lois de l’univers pour protéger leurs humains, et se mettent en réel danger en se promenant sur terre sans pouvoirs. Ils sont totalement animés par l’amour. Michael le dit à Trevor: « These four humans are all I care about in the universe ».
Si Michael et Janet sont prêts à tout, c’est aussi parce qu’ils ne sont pas habitués à ces sentiments. Michael continue à souffrir de son incapacité à voir les conséquences de ses actions, tandis que Janet subit un processus un peu différent : elle grandit. Dans l’épisode précédent, elle explorait l’idée de considérer le juge et Michael comme ses parents, dans cet épisode elle a déjà atteint le stade de l’adolescence. Sa frustration face à son incapacité à avoir accès à ses pouvoirs ressemble à un caprice, qui loin de nous irriter la rend encore plus irrésistible. Elle trépigne et tente de conjurer tous les objets auxquels elle peut penser, et Michael accumule les imprudences, allant jusqu’à re-dosser son personnage de bibliothécaire pour parler à Chidi. On continue pourtant sur la lancée de la semaine dernière : est-ce que toute action motivée par l’amour est justifiée?
La problématique de Chidi est plus complexe, la porosité de sa relation avec ses sujets d’étude est réellement problématique d’un point de vue scientifique. Ici, l’affection devient un danger plutôt qu’un atout. On revient à notre besoin humain d’étiqueter, de compartimentaliser, de contrôler. L’ironie est que si l’inquiétude de Chidi nous semble pour une fois justifiée, nous savons que la réponse à son questionnement intellectuel est que sans l’amour qui unit ces personnes, leurs prises de conscience respectives ne peuvent suffire à les changer. En s’empêchant de se lier à Eleanor, il compromet ses propres chances de devenir meilleur et d’avoir une réelle révélation philosophique.
L’épisode s’orchestre pourtant autour de Trevor, le trouble-fête dont la mission est de dynamiter le groupe. En adéquation avec l’esprit de l’épisode, il utilise lui aussi la force de l’amour. Il fait tout d’abord preuve d’une « amabilité » exagérée pour repousser Eleanor. Puis il pousse Jason et Tahani dans le bras l’un de l’autre, tout en faisant remarquer à Chidi le risque de son affection émergente pour le groupe. Montrant ainsi l’éventail de tous les dévoiements possible de l’amour et ses possibles conséquences. Comme quoi tout est toujours plus compliqué qu’il n’y paraît. Il est en fait la personnification d’une expression bien connue : l’enfer est pavé de bonnes intentions.
La métaphore du showrunner
Je parle d’amour cette semaine, parce que ce 3ème épisode prouve que, malgré la présence de Simone, le lien indestructible entre Eleanor et Chidi est bien central dans l’histoire. En même temps c’est Michael, l’avatar de notre showrunner, qui ne cesse de nous le répéter, on ne devrait plus en douter. Mais les romantiques invétérés comme moi ont appris à se méfier des scénaristes de séries qui ont justement tendance à avoir peur de l’amour et effacent parfois des saisons entières de tension sentimentale pour arranger leurs affaires. D’ailleurs si on y pense, c’est ce que Michael tentait de faire avant de faire équipe avec eux : aujourd’hui comme son papa Mike, il oeuvre à leur rapprochement. Il faut dire que Mike n’est pas de cette méchante famille de scénaristes sans coeur. Dans ses séries, les gens tombent amoureux pour rester ensemble. Peu d’histoires d’amour télévisuelles sont aussi touchantes ET rassurantes que celle de Leslie et Ben dans Parks & Recreation par exemple. Ben est le seul homme qui mérite Leslie et est à même de la rendre heureuse, le seul homme dont émane tant de gentillesse et à qui on donnerait le bon dieu en confession. Ben interprété par… Adam Scott. Et c’est notre propre amour pour Ben que Mike Schur utilise ici pour nous faire souffrir avec Trevor.
Si je n’avais pas déjà tant écrit, je partirais dans une tangente sur l’amour que les scénaristes éprouvent pour leurs personnages, un amour parfois traître qui peut avoir de terribles conséquences sur la qualité narrative d’une série… Je suis sûre que j’aurais l’occasion d’y revenir..
La leçon
La leçon de l’épisode était évidente… C’est une des leçons les plus classiques de la fiction, pourtant je ne me lasse jamais de la voir illustrée de toutes les façons possibles : l’amour triomphe de tout. Au début de l’épisode, Eleanor est prête à accepter ses compagnons de route, parce que c’est le prix à payer pour continuer à être proche de Chidi. Plus cette possibilité s’effrite, plus sa motivation se délite. Seul Chidi pouvait la convaincre de rester, en lui montrant qu’il tient à sa présence. Un acte dont Chidi serait incapable s’il ne s’agissait pas d’Eleanor. L’épisode le montre parfaitement avec un tout petit moment musical qui souligne la soudaine tristesse de Chidi alors qu’il se tourne vers son tableau et contemple la perspective de ne plus avoir Eleanor dans sa classe. De l’autre côté de l’univers, la fuite inespérée de Michael et de Janet n’est possible que grace à la force dévastatrice des désirs de notre adolescente attardée préférée. Toutes ces choses qu’elle ne pouvait avoir sur terre apparaissent tout à coup entre le juge et nos héros. Une métaphore de tout ce qui les séparent, eux dont les envies sont de plus en plus humaines, alors que notre juge se contente d’aimer la terre par le biais des séries télé américaines. Jeff le portier, porté par son amour des grenouilles et attaché à Michael grâce à son thermos, lui envoie la clé dont ils ont besoin pour re-descendre sur terre… peut-être pour toujours. Trevor quant à lui est puni pour ses tentatives de détournement de l’amour. Il est envoyé on ne sait où (au coin) par notre Juge/maman, qui avant d’être surprise par les objets conjurés en cascade par Janet nous apprend que les actions de Michael ont effectivement eu des conséquences magistrales sur l’univers, à commencer par le Brexit. L’amour saura-t-il aussi triompher du chaos de notre époque? La réponse la semaine prochaine !
Notes
(Pour faire passer la pilule de mes longues élucubrations j’ai décidé de vous faire aussi une section fun recap. Cette semaine j’ai fait plus exhaustif.)
Jokes Jokes & Jokes
(Car il est bon de se souvenir d’une bonne blague)
- Le changement de regard de Trevor au tout début de l’épisode Gentil/Maléfique/gentil. Adam Scott n’essaye pas de faire dans le discret et c’est tant mieux. Je crois qu’il ne s’est jamais autant amusé de sa vie.
- La pointe d’hystérie dans la voix d’Eleanor qui en a déjà marre du groupe au bout de 5 secondes « Should we get started maybe ? »
- Elle comprend pourtant immédiatement Jason… et son intention de devenir Spider-man en tenant une araignée dans sa main durant son scanner.
- Les nombreuses tentatives de Michael de se réapproprier le « burn » de Trevor avec dink Tracy qui atteint son zénith pour moi quand Trevor finit par lui dire: « I don’t think that you understand how that joke works »
Mes autres réplique préférés:
- « Cool idea. I’m just worried that, maybe, it’s too cool. / I think I’m just gonna find the nearest bar, have one or eight drinks, and hit the hay. »
- « But if you purchase our Manifest Destiny package for $30, you can have anyone you want forcibly removed from the table. »
- « I will go physically pick those up, I guess, and then walk them back here with my feet. »
- « That is technically an idea. »
- « Humans only live 80 years, and they spend so much of it just waiting for things to be over. »
- « I guess you should go to the bathroom or maybe go home and never come back. »
- « I’ve been in every situation because I’m a librarian. »
- « Does anybody want a gallon of water to sober up? »
- « Though, we do have a saying in the library game. There’s only room for one male subject in an academic study, so keep the one who got there first. / Catchy. »
- « This morning, you bit into a raw egg like it was an apple. / I thought it was hard-boiled. / Yeah, but still, the shell. »
- « See, I just told you I don’t like talking. That whole thing could have been sent in a text that I pretended I never saw. »
- « So, this is Earth, huh? Whoo, that’s pretty cool. »
- « Good luck, frog man. Pulling for ya. »
- « They escaped. / Yeah, thanks, Jeff. »
Le coin des Nerds
(Les questions que se posent les nerds, les choses de la série spécifiquement adressés aux nerds)
- C’est un peu hors-sujet, mais je rêve de faire/goûter des lemon bars depuis que Brie en avait confectionné pour son fils (il me semble) dans une des premières saisons de Desperate Housewives. Du coup cela m’inquiète vaguement que Trevor en offre au groupe… Dans ma tête c’était trop bon… Mais je sais d’expérience que je ne suis pas toujours d’accord avec les opinions de la Writer’s Room… On y reviendra… Je continue donc à planifier de m’en faire un de ces quatre.
- Je suis pas complètement convaincue par l’approche scientifique de Chidi et Simone, mais je suis prête à changer d’avis si la série m’explique la pertinence de leurs tests. Je trouve que l’utilisation des souvenirs déclencheurs est en peu faiblarde pour juger de l’impact de leur expérience presque mortelle sur leur sens éthique… Mais peut-être que la saison va justement explorer la découverte de l’importance de l’amour?
- Trevor remarque le problème narratif de Michael : les humans l’ont tous déjà rencontré. Ce qui va être un réel problème si on veut réussir à avoir Michael et Eleanor dans la même pièce à nouveau… Dans ce cas Trevor personnifie le scénariste qui a fait remarquer ce souci à Mike Schur le premier 🙂
- Les questions de Chidi sur les implications éthique de son amitié avec ses sujets seraient presque pertinentes… s’il ne faisait pas lui-même partie de son objet d’étude.
- Je trouve leur commentaire sur The Greatest Showman, extrêmement problématique!!! Ce film était extrêmement plaisant! Bref je suis extrêmement pas d’accord et je les soupçonne de ne pas l’avoir vu…
- Ils récompensent les amateurs de la série qui ont pointé du doigt que le long running gag sur la nullité de l’équipe des Jaguars était périmé car ils sont à présent meilleurs… Moi je ne sais toujours pas de quel sport il s’agit… On ne peut pas s’intéresser à tout dans la vie.
- J’ADORE l’utilisation des pouvoirs de Janet qui lui permet de fuir le juge avec Michael. Sa comparaison avec une imprimante m’a rappelé des souvenirs d’imprimages involontaires catastrophiques et cela m’a bien fait rire.
La révolution
(Tous ces moments où la série participe à la dé-construction des clichés toxiques de la fiction.)
- Eleanor fait ce que les personnages de fiction font si rarement : elle est totalement honnête. Même si elle n’avoue pas l’étendue de sa déception, elle n’essaye pas de la cacher ou de manipuler la situation pour arriver à ses fins.
- Simone ne se sent aucunement menacée par l’affection de Chidi pour Eleanor et lui commande une voiture pour qu’il aille la chercher.
- Jason et Tahani ne couchent pas ensemble !!! C’est incroyable ! Ils ont osé montrer que toutes les personnes ne couchaient pas ensemble juste parce qu’elles le pouvaient !!! OMG !
Vous êtes toujours là? Wow! Vous avez à présent le droit de regarder l’épisode suivant 🙂
À la semaine prochaine!
Ce billet fait partie d’une série: The Good Place – Dans les Starting Blocks (avant la saison 3) The Good Place – La métaphore du showrunner (Saison 3 – Ch. 27 & 28) |